Saint Vincent et Saint Domnin
évêques, Patrons du diocèse de Digne
22 janvier
Venu d’Afrique du Nord avec saint Marcellin au cours du IVème siècle, saint Vincent le seconda dans son apostolat auprès des populations de l’Embrunais. Quand saint Marcellin fut consacré évêque d’Embrun en 365, saint Vincent partit évangéliser la région dignoise. Il devint un peu plus tard évêque de Digne, et se rendit en 374 au Concile de Valence qui statua sur la réconciliation avec l’Eglise, des chrétiens revenus de l’hérésie et des religieuses ayant renoncé à leur vœu de virginité. La tradition dignoise assure que saint Vincent eut comme compagnon d’apostolat saint Domnin et qu’il fallut, pour élever saint Vincent à l’épiscopat l’arracher à la solitude où il s’était retiré. Il est douteux que Domnin soit venu d’Afrique avec Vincent et Marcellin, et c’est à tort que Gassendi en a fait le premier évêque de Digne. Il serait plutôt le premier évêque de Grenoble, consacré en 381.
Saint Mary
abbé
27 janvier
Saint Mary (ou Marius) d’Orléans fut appelé à gouverner au VIème siècle, dans l’ancien diocèse de Sisteron, un monastère que la plupart des historiens situent dans la Drôme. Il est vénéré à Forcalquier dont il est le patron, en raison de son amitié avec saint Donat. Ses reliques, ramenées vers 950, y sont toujours vénérées.
Saint Jean de Matha
prêtre
8 février
Jean de Matha, né aux environs de 1154 à Faucon de Barcelonnette, poursuivit brillamment ses études supérieures à l’Université de Paris. Aussi par la suite, il y enseigna la théologie. Ordonné prêtre, lors de sa première messe, il comprit qu’il était appelé par le Seigneur au rachat des chrétiens persécutés. Dans ce but, en 1194, à Cerfroid, près de Paris, il fonda « l’Ordre de la Sainte Trinité et des Captifs » dont la Règle fut approuvée par le pape Innocent III le 17 décembre 1198. Professant cette Règle avec le plus grand zèle, il s’affaira à l’œuvre des rachats et s’adonna aux diverses œuvres de miséricorde. Voué tout entier à Dieu en sa Trinité, il établit ce mystère d’Amour et de Rédemption comme la source et le modèle où son Ordre devra puiser sans cesse. Il mourut à Rome en 1213.
Saint Marcellin
évêque
20 avril
Venu d’Afrique du Nord avec son ami saint Vincent, saint Marcellin aurait séjourné plusieurs années à Rome, puis tous deux seraient partis évangéliser le versant ligure des Alpes maritimes. Ils s’arrêtèrent à Verceil dont l’évêque saint Eusèbe avait été compagnon d’études de saint Marcellin à Rome. Il leur demanda de porter l’Évangile au-delà des Alpes. Saint Marcellin établit un évêché à Digne et évangélisa la région d’Embrun. Eusèbe vint consacrer Marcellin comme évêque d’Embrun en 365.
Saint Mayeul
Abbé de Cluny
11 mai
Né à Valensole, d’abord archidiacre de Mâcon, puis moine et abbé de Cluny, saint Mayeul présida à l’expansion et au rayonnement de la célèbre abbaye bourguignonne. C’est à lui que Cluny doit son implantation en haute Provence, en particulier à Valensole. Sa capture par les Sarrasins alors qu’il franchissait le Valais en 976, suscita l’émotion des Provençaux qui unirent leurs efforts pour libérer la Provence de l’envahisseur Sarrasin. Il mourut en 994.
Saint Pons
martyr
15 mai
Jeune romain qui demanda le baptême après avoir entendu le chant des psaumes, saint Pons fut martyrisé à Cimiez, peut-être au IIIème siècle, après avoir évangélisé la région de Castellane. Plusieurs sermons de l’évêque saint Valérien de Cimiez permettent de situer ce martyr.
Saint Eugène de Mazenod
évêque
21 mai
Né à Aix en Provence en 1782, Eugène de Mazenod fut ordonné prêtre en 1811 ; ses prédications eurent un grand succès ; il fonda en 1816 les « Missionnaires de Provence » pour prêcher au Peuple dans sa langue, qui reçurent plus tard le nom de « Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée ». Nommé évêque de Marseille en 1837, il y fit œuvre d’un grand et vigoureux restaurateur. Il envoya ses religieux en Amérique du Nord, aux Indes, en Afrique Australe. Il mourut à Marseille le 21 mai 1861. Venu plusieurs fois en mission dans le diocèse de Digne, ami de Mgr de Miollis, c’est au château de Saint-Laurent-du-Verdon qu’il écrivit les Constitutions des Oblats de Marie-Immaculée.