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jeudi 9 mai 2024
Blog Page 117

Bonne Sainteté à chacun… !

Se  souhaiter  les  vœux  est  une  tradition,  disons-­nous,  peut-­être  parfois  désuète  ou  formelle… mais c’est à chacun de la rendre plus vraie et plus féconde. Et comme cette tradition peut perdurer jusqu’à la fin janvier, profitons-­en !

S’offrir des vœux, comme nous le faisons chacun en début d’année, est une façon de se tourner  vers  l’autre  (de  prendre  conscience  qu’il  existe !)  et  de  lui  souhaiter  quelque  chose  que  nous  pensons  bien  et  bon  pour  lui.  Cela  peut-­être  très  variable  selon  les personnalités de chacun…

Pour  nous  chrétiens,  ceci  est  forcément  lié  à  notre  foi,  c’est-­à-­dire  à  Dieu,  à  notre  vision  de  l’homme,  au  sens  que  nous  donnons  à  la  vie,  à  l’avenir,  à  ce  qui  est  bon…  et donc  à  la  Vérité  des  choses.  Et  la  vérité  nous  entraine  vers  Jésus  qui  a  dit  “Je  suis  le  chemin, la Vérité et la Vie”.

Alors  que  peuvent-­être  nos  vœux ?  Certainement  de  grandir  dans  une  vie  authentique  avec Dieu. Certainement de vivre davantage dans la Vérité, au milieu d’un mode que ne la cherche pas mais qui la créé (ou la transgresse) au gré de ses désirs. Certainement de vivre davantage de Foi, d’Espérance et de Charité vraie. Certainement d’être davantage témoin auprès des autres de l’Amour de Dieu. C’est donc aussi grandir en sainteté…

En cette année de la Miséricorde, il est bon aussi de souhaiter grandir dans une vraie miséricorde ; mais la Miséricorde est elle aussi liée à la Vérité, car Jésus qui est la Vérité est  aussi  l’incarnation  de  la Miséricorde !  Et  si  la  miséricorde  est  un  amour  jaillie  du  cœur  de  Dieu…  la  miséricorde  est  un  appel  à  un  amour  plus  vrai… c’est  donc  aussi  un appel à la sainteté !

Finalement,  ce  qui  résume  peut-être  le  mieux  les  vœux,  pour  nous  chrétiens,  c’est  de  souhaiter  grandir  en  sainteté !  Le  souhaiter,  non  comme  une  œuvre  humaine, laborieuse  et  délicate,  mais  comme  l’accueil  d’un  don  gratuit  de  Dieu…  c’est  beaucoup  plus simple… et beaucoup plus beau !

Alors bonne sainteté à chacun… !

Ne craignez pas !

« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle ! ». Ce sont les premiers mots adressés aux bergers la nuit de Noël, quelque part dans les environs de Bethléem…

Ils ont perçu immédiatement que quelque chose d’important venait d’advenir, et les premières paroles de l’ange (envoyé de Dieu) viennent les rassurer.

Ce qui vient d’arriver… la naissance toute proche d’un petit enfant, emmailloté et couché dans une mangeoire, veillé par Marie, sa mère et par Joseph. Tout peut sembler normal, sauf que ce petit enfant est le fils unique de Dieu, Dieu lui-même, venu habiter parmi nous ! Né à Bethléem, il est de toute éternité ; humblement couché dans une mangeoire, il est le Tout Puissant ; rejeté dans la nuit noire  pour sa naissance, il est le Prince de la Paix ! Et cela, les gens humbles que sont les bergers le pressentent et s’en émerveillent…
« N’ayez pas peur, c’est lui le Sauveur du monde qui vient nous libérer de nos péchés et  nous ouvrir le Ciel ! ».

Les mêmes anges viennent aussi s’adresser à chacun de nous : « Ne craignez-­pas ! ». La bonne  nouvelle est bien sûr aussi pour nous ! Le Sauveur annoncé vient aussi pour nous ! Et qui d’entre nous ne sent pas au fond de lui la nécessité d’être sauvé ? Qui ne perçoit que notre monde déboussolé a besoin d’un Sauveur ? Alors réjouissons-nous avec les bergers et avec les anges ! Ouvrons notre cœur et, comme eux, sachons nous émerveiller devant cette venue du «Dieu avec nous». Sachons l’accueillir, lui faire de la place, le laisser nous sauver… Ayons le courage de Lui dire « Oui, Seigneur, je t’aime, que Ta volonté soit faite, j’ai confiance en Toi ! ».

Jésus est aussi, précisait Jean-Paul II, la Miséricorde incarnée. Quand je cherche à savoir ce qu’est la miséricorde… il suffit de regarder, d’accueillir et de suivre Jésus ! Oui c’est Lui cet amour jailli du cœur du Père qui me rejoint moi qui suis pauvre et pécheur.

Que cette grande joie transforme nos vies et nos cœurs, qu’elle nous donne de profondes raisons d’espérer et illumine notre monde. Qu’en cette année de la Miséricorde, nous ouvrions largement  nos cœurs et nos vies à Jésus, le Sauveur ! Que nous soyons de vrais artisans de paix… en annonçant le Prince de la Paix!

N’hésitons-pas nous aussi, comme les anges et les berges, à transmettre cette Bonne Nouvelle…

Belle et Sainte année à chacun !

Laudato Si !

La  presse  internationale  et  nationale  a  largement  relaté  l’événement,  à  savoir  la  dernière encyclique du Pape François intitulée “Laudato Si”. Tant par la personnalité  de  son  auteur,  que  par  le  sujet  abordé,  à  cause  aussi  du  contexte  international et d’une prise de conscience généralisée relatif à la question de l’écologie, ou de l’urgence des questions traitées,… ce texte a reçu un large écho. Prenons le temps cet  été  de  nous  y  plonger !  Plus  qu’un  simple  plaidoyer  écologique,  c’est  une  vision  générale de l’homme lié à son environnement qu’il nous donne, en partant de ce qu’il est dans le dessein de Dieu et en nous donnant une large perspective.
Je  voudrais  souligner  simplement  quelques  points  saillants  qui  nous  invitent  à  approfondir ce texte

Louer  le  Seigneur,  c’est  reconnaître  son  œuvre  et  sa  juste  place :  Laudato Si (Loué sois-­‐tu) ; c’est le cri d’ouverture de l’encyclique à la suite de Saint François. Le louer c’est déjà  reconnaître  son  existence  et  son  œuvre !  C’est  aussi  se  rappeler  que    toute  la  création aspire au salut, c’est-­à-dire est tendu vers la vie éternelle. Le Pape nous rappelle que  nous  sommes  fait  pour  vivre  de  Dieu,  le  louer  et  grandir  dans  Son  intimité.  La  louange est notre Vie ! Le sens de ce que nous sommes, de notre origine et de notre fin est  en  Dieu.  Rendons  grâce  à  Dieu  pour  ce  don  de  la  création,  pour  sa  beauté  (tout  spécialement dans notre diocèse), et parce qu’elle nous dit quelque chose de Dieu.

Tout est lié. Ces trois mots reviennent comme un refrain tout au long de l’encyclique. Ils me semblent caractéristique de l’ampleur de vue du Saint Père et de l’angle original qu’il adopte. Le Pape souligne le lien entre notre relation avec le Créateur, avec la nature et avec les autres humains. ; on ne peut isoler une des parties. Et l’encyclique souligne aussi les liens entre l’espace et le temps, entre le niveaux biologique et géologique, entre le travail et le respect de la personne, entre l’art et l’écologie, entre la façon de vivre et le respect  de  la  nature,  entre  notre  foi  et  notre  vision  de  l’homme  et  de  son  environnement… Bref simplifier ou isoler ne résoudra rien car “tout est lié”… La situation  désespérée  dans  laquelle  se  trouve  notre  “Maison  commune”  ne  pourra  s’améliorer que grâce à un véritable sursaut, une vison globale de l’homme et de son environnement qui intègre une vraie vision. Si la nature est abîmée, l’homme est blessé, l’œuvre de Dieu est touchée…

Appel  à  la  vigilance.  L’encyclique  est  un  appel  fait  à  tout  homme  de  prendre conscience du danger qui nous menace si nous ne faisons rien. Notre Maison commune est  en  danger !  Et  le  pape  de  citer  les  dangers  économiques,  financiers,  écologiques,  scientifiques, humains… Il insiste avec force sur le modèle économique suivi qui privilégie  l’intérêt  de  certains  sans  voir  le  Bien  commun,  environnement  compris.  Les  mots forts crient l’urgence d’une prise de conscience ; il nous invite à mesurer l’ensemble des conséquences de nos modèles (économiques, financier ou humains) et à avoir  une  vraie  vision  à  long  terme.  Son  appel  en  faveur  des  plus  faibles  et  des  plus  pauvres doit réveiller nos consciences parfois assoupies !

Une anthropologie équilibrée à préserver. C’est une des clés de ce texte. Remettre l’homme et son action à sa juste place, vis à vis du Créateur, des autres hommes et de son  environnement.  Après  avoir  détaillé  la  place  particulière  de  l’homme  dans  la  création voulue par Dieu, dans l’histoire du Salut et dans la perspective de la vie éternelle,  le  texte  détaille  les  excès  d’un  anthropocentrisme  erroné :  excès  d’un  paradigme technocratique ou économique “devenu fou”, relativisme devant la valeur de l’être  humain,  perte  du  sens  du  travail  humain,  fuite  en  avant  des  innovations  biologiques, abandon des pauvres ou des plus faibles, société techniciste… Une véritable anthropologie  de  la  relation  est  ainsi  mise  en  œuvre,  où  l’homme  a  bien  une  place  particulière, mais dans le respect de chacun.

Oui à une écologie intégrale ! C’est un chapitre entier de l’encyclique qui explicite ce concept d’écologie intégrale. L’écologie a des dimensions humaines et sociale précise le Saint Père. On ne peut isoler un seul aspect, tant dans l’analyse que dans l’action : “une vraie  approche  écologique  se  transforme  toujours  en  une  approche  sociale,  qui  doit  intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres ». C’est bien à une vraie conversion que le Pape nous appelle !

« L’écologie  étudie  les  relations  entre  les  organismes  vivants  et  l’environnement où ceux-­‐ci se développent. Cela demande de s’asseoir pour penser et pour discuter avec honnêteté des conditions de vie et de survie d’une société, pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation » explicite  le  Saint Père.

Éloge  du  Bien  commun.  Le  sous  titre  est  d’ailleurs ”Sur la sauvegarde de la Maison commune ”. Le bien commun, héritage de la Doctrine Sociale de l’Eglise est mis en avant avec  force  et  ainsi  appliqué  à  l’environnement.  Le  pape  en  rappelle  la  définition :  « ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leur membres,  d’atteindre  leur  perfection  d’une  façon  plus  totale  et  plus  apaisée ».  Il  précise  présuppose le respect de la personne humaine avec des droits inaliénables, ordonnés à son  développement  intégral.  Il  souligne  enfin  la  place  de  la  famille  lieu  d’épanouissement principal de ce bien commun.

Appel  à  la  sobriété…  C’est  un  des  points  donnés  comme  une  invitation  à  chacun. L’encyclique  ne  s’adresse  pas  qu’aux  décideurs  de  notre  monde…  tous  nous  sommes  concernés à notre échelle. Le pape nous invite à vivre une vraie liberté, à prendre les moyens,  chacun  à  sa  place,  de  respecter  l’environnement  et  toute  personnes.  Il  nous  invite à l’audace de la sobriété, tant pour le respect d’autrui que pour trouver ainsi la vraie joie, la Joie de l’Évangile.

On pourrait souligner beaucoup d’autres points… Le mieux est de s’y plonger ! Dans un style simple et percutant le Saint Père nous guide. Commençons ainsi notre “conversion écologique” à laquelle il nous appelle…

Être pèlerin cet été !

L’été est un temps idéal pour partir en pèlerinage !

Peut-être suis-je en vacance ? Pourquoi ne pas en profiter pour rejoindre un sanctuaire voisin de  mon lieu de villégiature ? Il y en a beaucoup… Un sanctuaire me plonge dans la vie et l’histoire d’une région : histoire religieuse, spirituelle, humaine, artistique, contemporaine… Un sanctuaire permet aussi, en famille, de faire un petit pèlerinage près d’un saint, de la Vierge Marie, d’un lieu “source”. C’est l’occasion de prendre du temps avec Dieu, de se plonger dans un climat de prière, peut-être de prendre un nouveau départ ! C’est aussi un lieu de catéchèse, de prière. Pourquoi ne pas en profiter pour se confesser ? Pour tous participer à l’Eucharistie (même en semaine !) ? pour ensemble prier Marie ? Pour confier des intentions – peut-être  lourdes – et des actions de grâces ?

L’été est aussi un temps privilégié pour prendre davantage conscience que ma vie est un pèlerinage… vers le Ciel, c’est-à-dire vers Dieu (et donc avec Lui) ! L’été, j’ai parfois plus de temps, c’est l’occasion d’en prendre (d’en donner ?) pour Dieu ! Cela peut se faire seul, en couple, en famille. Prendre le temps de prier, de découvrir la Parole de Dieu (l’Évangile quotidien, un évangile en entier…), de redécouvrir le chapelet en famille, d’apprendre à connaître un saint, de relancer la prière du soir… Les plus jeunes ont souvent des bonnes idées ! Se poser et se reposer physiquement c’est très bien, que cela profite à ma vie spirituelle et ce sera encore plus fécond !

Un pèlerinage c’est aussi l’occasion de retrouver Dieu pour mieux retrouver les autres. La charité vient de Dieu, et si je le veux, elle peut m’enflammer et me pousser vers l’autre : « la charité nous presse ! » dit  S. Paul (2Co 5, 14). Alors redevenons missionnaires ! Laissons déborder notre cœur ! Parfois un geste, un témoignage, une prière, une attention, l’expression sans honte de ma foi, l’offrande d’une épreuve… tout cela me pousse, me presse au nom du Seigneur. « Ce que je vous commande, dit Jésus, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 17)…

Enfin c’est aussi l’occasion de se retrouver soi-même, de faire le point, de faire une opération vérité !  Cela passe peut-être par une bonne confession, par un temps  d’Adoration, par le refus de tout mensonge, par un partage en couple, par un échange en famille (“qu’allons nous faire cette année en  famille ?”)…  Se mettre humblement et en vérité devant Dieu avec ses pauvretés, ses blessures, ses richesses et ses désirs de conversions. Ne pas hésiter à demander l’aide du Saint Esprit.

Être pèlerin, c’est prendre conscience que Dieu se fait proche, il nous rejoint pour que nous le retrouvions. Etre pèlerin, c’est donc ultimement accueillir la grâce de Dieu en vue de se convertir, c’est-à-dire de se tourner vers Dieu. C’est entrer davantage dans l’amitié avec le Seigneur qui ne peut que me réjouir, me consoler, me guérir et me combler. Alors bel été à chacun !

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