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Digne-les-Bains
lundi 17 juin 2024
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Le diocèse de Digne vous propose de découvrir la 2ème édition du spectacle musical consacré à Mgr Bienvenu de Miollis ; l’histoire vraie et étonnante de cet évêque provençal.

Il sera donné en plein air dans le site magnifique du Bartéu à Peyruis, le 6 juillet ainsi qu’au sanctuaire marial de Notre Dame du Laus le 19 juillet.

Cette fresque historique joyeuse et colorée nous fait partir à la rencontre de l’évêque de Digne du temps de Napoléon, évêque qui fut aimé de tous et dont le message reste d’une grande actualité.

La profondeur, l’humour et l’enthousiasme sont autant d’ingrédients qui permettent à toutes les générations de se sentir rejointes et qui donnent l’envie à chacun de continuer à aller de l’avant dans les défis de notre temps.

Il s’agit d’un spectacle musical à destination du grand public, croyants ou non. Les familles avec enfants seront également intéressées.

Informations complémentaires :

  • Participation libre aux frais
  • Direction musicale et artistique : C. Géraud / Textes : J.-P. et A.-M. Saugeron, A. Montagne, F. Delannoy, association Mgr de Miollis

Mgr de Miollis, « l’évêque des pauvres » (1753-1843), article paru dans le n° 519 de la revue « Le Coeur de Jésus » (juin, juillet, août 2024). Jean-Paul Saugeron, pour l’association Mgr de Miollis, évêque de Digne.

Charles François Melchior Bienvenu de Miollis (19 juin 1753-27 juin 1843) est né à Aix-en-Provence dans une famille catholique de 16 enfants dont 7 sont morts en bas-âge. Des liens d’affection réciproque unissaient tous les membres de la famille. Mgr de Miollis gardera toute sa vie ce sens de la famille comme lieu d’apprentissage de l’Amour. C’est ainsi qu’il disait : « Il faut tout excuser, tout souffrir, tout interpréter en bien ; il faut tout oublier, tout ignorer, tout pardonner. Point d’amour, point de ciel ».
Sa vocation fut précoce. Il fit ses études au petit séminaire, puis au grand séminaire et à l’université royale d’Aix-en-Provence où il obtint son doctorat en théologie en 1776. Il est ordonné prêtre en 1777 à Carpentras, à l’âge de 24 ans.

Très vite l’abbé de Miollis exercera son ministère dans sa ville natale d’Aix en se dirigeant vers ce qui sera l’axe principal de sa vie, les pauvres et les petits. Une mission catéchistique rassemblait des laïcs, des séminaristes et des prêtres qui parcouraient les campagnes autour de la ville pour enseigner les enfants et les petits serviteurs des fermes. Le catéchisme se faisait en plein air ou à l’abri d’une grange et les missionnaires n’acceptaient aucun dédommagement. Le jeune abbé de Miollis s’engagea avec ardeur dans cette œuvre. On lui confia aussi le catéchisme des pauvres de la ville, d’abord d’1 paroisse, puis comme il y réussissait, des 4 paroisses de la ville. Car le jeune abbé, par sa bonté et sa simplicité, avait déjà le don de toucher les cœurs. A tous, pour le succès de son apostolat, il parlait en provençal.

En 1791, l’abbé de Miollis refusa publiquement de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé. Pour échapper aux violences exercées contre les prêtres fidèles qui refusaient de participer au schisme, il dut s’expatrier en Italie où il passa près de 10 ans, accueilli dans un couvent à Rome. Dans ces années difficiles, souffrant de la solitude, loin des siens – il ne reverra ni son père ni sa mère qui meurent pendant son absence – il s’abandonne à la Providence avec cette confiance qu’il gardera toujours dans les tribulations : « Un chrétien, disait-il, ne doit jamais se plaindre ni s’estimer malheureux. Dans la maladie ou l’infortune, il est encore favorisé des grâces divines de la résignation et de la patience, qui lui rendent acceptables et méritoires les plus dures épreuves ».
Dès que la paix religieuse fut rétablie par la signature du Concordat entre le consul Bonaparte et le pape Pie VII, en 1801, il revint en France et reprit son ministère comme vicaire de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix avant que son évêque le nomme, en 1804, curé de Brignoles (le Var dépendait du diocèse d’Aix).

En 1805, Napoléon, parce qu’il désirait s’attacher les services de son frère le général Sextius de Miollis, le nomme par décret, selon les dispositions du Concordat, évêque de Digne. Il fut sacré à Paris dans l’église des Missions étrangères et installé sur le siège épiscopal de Digne le 1er juin 1806. « Hélas ! ce n’est qu’en tremblant et après de longues hésitations, fixé enfin par les conseils de personnes qu’anime l’esprit de Dieu, que je me suis laissé imposer un fardeau redoutable que j’avais repoussé ». Pénétré de son indignité, il s’exclamait : « Si le chef de l’Eglise me disait : Descendez de votre siège et allez diriger la plus petite paroisse de votre diocèse, je partirai aussitôt », et il disait aussi : « Je suis dépourvu de tout ce qui serait nécessaire que j’eusse en talents et en vertus pour correspondre à la sublimité de mon état ».
A Digne, il habita pendant 19 ans dans l’étroite maison d’un particulier et n’accepta d’aller dans l’ancien évêché, que la commune venait de restaurer, que par égard pour ses successeurs et « à condition, dit-il, que rien n’y ait seulement l’apparence du luxe ». Ces goûts trop simples ne furent pas suivis et lorsqu’il prit possession de sa nouvelle demeure, l’évêque fit remiser tous les meubles qui lui paraissaient inutiles ou luxueux et les glaces furent recouvertes d’un drap. Il vivait de façon extrêmement simple, nourriture frugale, pas de chauffage l’hiver, habits reprisés et rapiécés ; il se déplaçait à pied, à dos d’âne ou de mulet, ou bien sur la seule voie carrossable de la Durance, dans une carriole en osier traînée par un cheval hors d’âge.
Grâce à cette stricte économie, l’essentiel du traitement que l’évêque recevait de l’Etat, selon les dispositions du Concordat, était utilisé au profit des établissements religieux à vocation enseignante et pour secourir les pauvres. Pas une personne à secourir dans le diocèse qui n’ait bénéficié de la générosité de l’évêque. Il distribuait du pain chaque mois dans la ville et, à l’approche de l’hiver chaque année, avait soin de distribuer des vêtements aux nécessiteux ; pour leur montrer le cas qu’il faisait d’eux, il avait fini par se vêtir de la même étoffe qu’il faisait teindre en violet. Tout ce qui était au-delà de l’absolu nécessaire était considéré par lui comme un vol fait aux pauvres.
Il disait « Je suis sorti nu du ventre de ma mère, je rentrerai nu dans la terre ». C’est cet évêque qui donne tout, qui ne garde rien pour lui que Victor Hugo a peint sous les traits de Mgr Myriel dans Les Misérables. Le jeune poète avait entendu parler, à Paris, de la réputation de sainteté de Mgr de Miollis. L’épisode des chandeliers et la rencontre du bagnard Jean Valjean avec Mgr Myriel illustre remarquablement comment la bonté, la bienveillance, la reconnaissance de la dignité de chacun peuvent ouvrir un chemin de rédemption.

Pour aller à la rencontre de chacun, Mgr de Miollis parcourut inlassablement son vaste diocèse (Basses et Hautes-Alpes avant 1823) jusque dans les plus petits villages alpins, dans des conditions que les voies de communication précaires rendaient très difficiles, et il le fit jusqu’à épuisement, arrivé au seuil de ses 80 ans.
Parvenu dans un village, l’évêque entrait dans l’église, s’agenouillait et priait, puis sortait et s’adressait à tous. Point de démonstration ni de subtil raisonnement dans sa prédication. Son éloquence allait droit au coeur et sa foi surnaturelle, levant tous les obstacles, subjuguait tous ceux, petits ou grands qui le rencontraient au cours de ses visites pastorales ou des missions.
Proche des réalités de la vie quotidienne, attentif au moindre détail, il fut un remarquable administrateur. Son sens des opportunités, sa persévérance lui permirent, aidé des excellents prêtres qui l’entourèrent, de réaliser de nombreuses fondations là où la Révolution n’avait laissé que des ruines : séminaires, congrégations religieuses à vocation enseignante, etc…

Mgr de Miollis ne fut ni un penseur, ni un théologien, ni un orateur. Humble de coeur, il se reposait sur la parole de Dieu. Bien que se reprochant son indignité, il s’efforça « de remplir saintement et ponctuellement sa mission d’évêque de Digne, attentif aux hommes et aux affaires tant spirituelles que temporelles ».
Mgr de Miollis exhortait à la perfection, « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48), à l’esprit de pauvreté, au renoncement à soi, à l’oraison. Et sa dévotion au Sacré-Coeur de Jésus est remarquable dans ce 1er tiers du 19ème siècle où la mystique dépérit sous l’influence du rationalisme et du positivisme.

Mgr de Miollis obtint du pape Grégoire XVI d’être libéré de sa charge, à l’âge de 85 ans. Il passa les 4 dernières années de sa vie chez sa soeur, à Aix, vivant toujours dans la même simplicité apostolique et attentif, jusqu’à ses derniers jours, à secourir ceux qui s’adressaient à lui. Bientôt grabataire, il ne quitta plus sa chambre. « On sut qu’il était mort à ce qu’il avait cessé de prier ».
Dans son testament, il avait demandé à être inhumé dans le sanctuaire de la cathédrale Saint-Jérôme à Digne, et aussi des funérailles sans aucun apparat. Mais l’affection et la vénération des provençaux pour leur évêque firent de ses obsèques un véritable triomphe.

Aller plus loin :

Pour faire connaître et aimer Mgr de Miollis, l’association propose des conférences (Mgr de Miollis, modèle de l’évêque des Misérables — KTOTV), des visites sur site, des newsletters (Newsletters Mgr de Miollis | Diocèse de Digne (catholique04.fr)), une exposition itinérante « Sur les traces d’un évêque provençal » composée de 10 panneaux Kakémono, un spectacle musical « Mgr BIENVENU de Miollis, histoire vraie et étonnante d’évêque provençal » (Spectacle Mgr de Miollis (youtube.com)), un docufilm de 1h sur la vie et l’œuvre de Mgr de Miollis (Mgr Bienvenu de Miollis. Un évêque missionnaire en Provence (youtube.com)), un livre « la petite histoire de Mgr de Miollis, évêque de Digne, inspirateur de Victor Hugo » aux éditions Magnificat.

Découvrir la dernière newsletter consacrée à Mgr de Miollis : Mgr de Miollis – Lettre n°17 | Diocèse de Digne

Mgr de Miollis – Lettre n°17

Nous sommes heureux de vous proposer la 17ème édition de la Lettre Mgr de Miollis.

A télécharger ici !

« Où Atterrir ? »

Samedi 1er juin : une journée pour se mettre en chemin vers l’écologie intégrale souhaitée par le Pape François.

“Tout est lié, et la protection authentique de notre propre vie comme de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice ainsi que de la fidélité aux autres.”

(Pape François, Laudato Si’,  n°71)

Quelques questions pour mieux comprendre cette journée :

Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?

L’écologie intégrale est une expression proposée par le pape François dans Laudato Si’, une encyclique publiée en 2015. C’est un appel adressé à toute la famille humaine pour la recherche d’un développement durable et intégral. Cela passe par une nouvelle manière de vivre nos relations : entre nous, avec notre environnement naturel, avec Dieu…

Qu’est-ce que la démarche “Où atterrir ?”

Des ateliers pratiques “d’autodescription” inspirés des travaux du philosophe et sociologue Bruno Latour (1947-2022). en vue de renouveler notre regard sur le monde, reconnaître nos dépendances avec le monde et les êtres qui nous entourent, choisir d’en prendre soin.

A quoi s’attendre pour cette journée  ?

  • Des ateliers
  • Des jeux pour les enfants
  • De l’observation
  • Du partage
  • De la joie…

Pour qui ? Pour tous !

Parce que nous sommes  tous concernés.. Parce que notre maison commune est une cause qui doit mobiliser toutes les générations !

« Où Atterrir » le 1er juin ?! : découvrez l’affiche et les détails pratiques.

Découvrez la méditation chrétienne lors d’une journée Oasis

« La méditation est le moyen très simple par lequel nous nous mettons peu à peu en paix avec nous-mêmes, afin d’être capables d’éprouver la Paix de Dieu en nous. » John Main, moine Bénédictin

Rdv le 24 mai, de 9h30 à 16h30 : la journée sera animée par Elisabeth IMBERT, coordonnatrice des groupes de méditation chrétienne à Marseille.

Une eucharistie est proposée au milieu du jour.

La journée se vit dans un climat de silence.

Modalités pratiques

  • Accueil-café à partir de 9h15
  • Repas tiré du sac
  • Participation aux frais de 5€.

Le lieu : La Maison diocésaine du Bartèu – 1435 avenue de La Roche, 04310 Peyruis

Inscription souhaitée : contact@barteu.fr – 06 95 08 68 33

Projet de loi « fin de vie » : la Conférence des Evêques de France émet ses réserves

Ce mercredi 24 avril 2024, Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, Responsable du groupe de travail « Bioéthique » et Mgr Vincent Jordy, Archevêque de Tours, Vice-président de la CEF, en charge des questions sur la fin de vie, ont été auditionnés par la commission spéciale sur le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.

Les évêques de France se disent « sensibles aux soucis de vouloir promouvoir un modèle français de la fin de vie », où le soin et l’accompagnement sont au centre, mais il ne semble pas que le projet de loi présenté aille dans ce sens. Sans avoir suffisamment de données sur les besoins réels, ce projet fait basculer vers un modèle qui rompt une digue essentielle, un principe structurant de notre société voire de notre civilisation, celui de l’interdit de tuer qui se trouve entre autres au cœur du serment d’Hippocrate. Cette loi introduit donc un déséquilibre, qui renforce les inquiétudes de l’Église de France quant aux effets sociaux d’un tel projet. Comme le souligne Mgr Vincent Jordy, « la dignité d’une société humaine consiste à accompagner la vie jusqu’à la mort et non à faciliter la mort ».

Les évêques observent que ce texte de loi ne dit pas clairement ce qu’il ouvre comme possibilités et regrettent que ne soient pas clairement évoqués ce que prévoit de fait le projet de loi, à savoir, l’euthanasie et le suicide assisté. Pour Mgr Pierre d’Ornellas : « il convient donc de bien nommer les choses, de les assumer pour s’assurer d’un débat éclairé. La réalité du contenu du texte et son objectif doivent être clairs ». Ils sont également surpris de l’usage qui est proposé de la notion de fraternité, aujourd’hui principe constitutionnel, qui assure la solidarité dans les droits économiques et sociaux, et qui devrait, avant toute chose, permettre une vraie égalité d’accès aux soins palliatifs, comme le prévoient les quatre lois depuis 1999. À ce titre, la priorité devrait être à la bonne application des lois existantes.

Les évêques estiment qu’il est essentiel de prendre conscience des liens étroits entre la société et l’individu pour construire un avenir durable et équilibré. Comme dans le concept de l’écologie intégrale, « tout est lié ». L’être humain est un être de relation. La liberté individuelle ne saurait se confondre avec l’individualisme, car la vie humaine trouve son sens dans la relation aux autres et ne peut être envisagée sans une interdépendance nécessairement solidaire. La manière d’envisager la mort est également l’objet d’un contrat social et la société ne se résume pas à une somme d’individus. Nul n’est l’exclusif propriétaire de sa vie, ses décisions comptent également pour les autres. La fraternité existe donc pour tisser des liens de vie et non pour arrêter la vie.

Téléchargez le communiqué de la Conférence des Evêques de France

Rencontre de Mgr Gobilliard avec les professionnels de santé

Le samedi 25 mai 2024, l’équipe de la pastorale de la santé du diocèse organise, en présence de Mgr Gobilliard, une rencontre à l’attention des professionnels de santé.

Rendez-vous à la maison diocésaine « Le Barteu », de 9h30 à 16h00.

Je serais heureux de vous rencontrer pour échanger avec vous et répondre à vos questionnements. Mgr Gobilliard

Informations pratiques :

  • Repas tirés du sac  
  • Participation aux frais 10 €
  • Accueil des enfants sur inscription à sante@diocese-digne.fr
  • Célébration dominicale à l’issue de la journée
  • Informations concernant cette journée à partager largement autour de vous (médecins, infirmiers, aides-soignants, etc. -libéraux ou non-)

« Faire silence et oser ne rien faire »

Le 18 avril 2024, de 9h30 à 16h30, nous vous proposons une journée Oasis pour… faire silence, oser ne rien faire, se mettre à l’écoute de Dieu, déposer ce qui pèse,…

La journée se vit dans un climat de silence.

L’entrée dans le silence et dans l’écoute de Dieu sera soutenue par des introductions spirituelles données par le père Christophe Disdier-Chave sur le thème « Quel homme, quel Dieu ? », en lien avec la pensée de Maurice Zundel.

L’introduction spirituelle ouvre sur un temps personnel de prière ou d’intériorité.

Un temps d’accompagnement est proposé dans l’après-midi par l’équipe qui organise la journée.

Les plages de temps personnel sont là aussi pour permettre à chacun(e) de trouver son rythme en faisant des activités qui aident à demeurer dans l’intériorité : marcher, dessiner, contempler la nature,…

Une eucharistie est proposée au milieu du jour.

Modalités pratiques

  • Accueil-café à partir de 9h15
  • Repas tiré du sac
  • Participation aux frais de 5€.

 Le lieu : La Maison diocésaine du Bartèu – 1435 avenue de La Roche, 04310 Peyruis

Inscription souhaitée : contact@barteu.fr – 06 95 08 68 33

Prochaine Journée Oasis : vendredi 24 mai 2024

 

 

Projet de loi sur la fin de vie

Projet de loi sur la fin de vie : Mise en place par la CEF* d’un porte-parolat dédié de quatre évêques

Ce mercredi 10 avril sera présenté en Conseil des ministres le projet de loi du Gouvernement sur la fin de vie, qui ouvrirait la voie, pour la première fois en France, à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie.

Au regard des nombreuses échéances – parlementaires notamment – qui jalonneront l’actualité des semaines et mois à venir sur ce sujet de société majeur, la Conférence des évêques de France a nommé un porte-parolat dédié de quatre évêques, tous particulièrement mobilisés, au sein de la CEF ou dans leur diocèse, sur cette question infiniment grave et complexe de l’accompagnement des personnes en fin de vie.

Monseigneur Vincent JORDY

Archevêque de Tours depuis novembre 2019, Monseigneur Jordy est Vice-président de la CEF, et à ce titre, membre du « Conseil permanent » (organe de gouvernance de l’Eglise en France). Il fait partie, depuis fin 2022, du groupe de travail sur la fin de vie – composé de trois évêques – mis en place par le Conseil permanent, aux côtés de Messeigneurs Rougé et Bozo.

Monseigneur Matthieu ROUGÉ

Évêque de Nanterre depuis juin 2018, Monseigneur Rougé est membre du Conseil permanent de la CEF. Il fait partie du groupe de travail sur la fin de vie mis en place fin 2022 par le Conseil permanent de la CEF.

Monseigneur Pierre-Antoine BOZO

Évêque de Limoges depuis mai 2017, Monseigneur Bozo est membre du Conseil permanent et porte-parole de la CEF. Il fait partie, aux côtés de Messeigneurs Jordy et Rougé, du groupe de travail sur la fin de vie mis en place fin 2022 par le Conseil permanent de la CEF.

Monseigneur Emmanuel GOBILLIARD

Évêque de Digne, Riez et Sisteron depuis décembre 2022, Monseigneur Gobilliard est particulièrement mobilisé sur la question du grand âge, dont il a fait l’un des principaux axes de sa pastorale. Dans ce cadre, il a notamment entrepris de visiter l’ensemble des EPHADs et maisons de retraite de son diocèse. Par ailleurs, Monseigneur Gobilliard a fait partie pendant quatre ans, de 1994 à 1998, de l’équipe d’aumônerie de l’hôpital Spallazani à Rome, spécialisé dans les phases terminales des maladies infectieuses. Il a, à ce titre, accompagné un très grand nombre de patients jusqu’aux tout derniers instants de leur vie.

*Conférence des évêques de France

Déclaration Dignitas Infinita sur la dignité humaine

La déclaration “Dignitas infinita” (sur la dignité humaine) a été publiée lundi 8 avril 2024 par le Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi.

Présentation

Durant le Congrès du 15 mars 2019, la Congrégation pour la  Doctrine de la Foi avait décidé d’initier « la rédaction d’un texte soulignant le caractère incontournable du concept de dignité de la personne humaine au sein de l’anthropologie chrétienne et en illustrant la portée ainsi que les implications positives au plan social, politique et économique, en tenant compte des derniers développements du thème dans la sphère académique et de ses compréhensions ambivalentes dans le contexte d’aujourd’hui ». Dans cette ligne, un premier projet élaboré courant 2019 avec l’aide de quelques Experts fut jugé insatisfaisant par une Consulta ristretta de la Congrégation, qui s’est tenue le 8 octobre de la même année.

Ce texte fut réélaborée ex novo par la Section Doctrinale, sur la base des contributions de divers Experts. Cette mouture fut présentée et discutée au sein de la Consulta ristretta du 4 octobre 2021. En janvier 2022, le nouveau projet soumis à la Session Plénière de la Congrégation, fut raccourci et simplifié par les Membres.

Le nouveau texte amendé a été examiné, le 6 février 2023, par une Consulta ristretta qui y a apporté d’autres modifications. Cette nouvelle version fut soumise à l’examen de la Session Ordinaire du Dicastère (Feria IV) du 3 mai 2023. Les membres ont convenu que le document, avec quelques modifications, pouvait être publié. Lors de l’Audience qui m’a été accordée, le 13 novembre 2023, le Saint-Père François a approuvé les Deliberata de cette Feria IV. À cette occasion, il m’a également demandé de mettre plus en évidence dans le texte les questions étroitement liées au thème de la dignité, telles que le drame de la pauvreté, la situation des migrants, la violence contre les femmes, la traite des êtres humains, la guerre et d’autres sujets du genre. Dans la mise en exécution de cette indication du Saint-Père, la Section Doctrinale du Dicastère a consacré un Congrès à l’étude approfondie de la lettre encyclique Fratelli tutti, laquelle propose une analyse originale et une étude approfondie de la question de la dignité humaine « en toutes circonstances ».

En vue de la Feria IV du 28 février 2024, un nouveau projet de texte amplement modifié a été envoyé, par lettre du 2 février 2024, aux Membres du Dicastère, avec la précision suivante : « cette nouvelle mouture a été jugée nécessaire pour répondre à une demande spécifique du Saint-Père. Il a explicitement demandé que l’attention soit portée sur les graves violations de la dignité humaine de notre époque, dans la ligne de l’encyclique Fratelli tutti. La Section Doctrinale a donc procédé à la réduction de la partie initiale du texte […] et développé plus en détail ce que le Saint-Père avait indiqué ». Suite à une longue élaboration, la Session Ordinaire du Dicastère a finalement approuvé, le 28 février 2024, le texte de la présente Déclaration. Lors de l’audience du 25 mars 2024, accordée à moi et à Mgr Armando Matteo – Secrétaire de la Section Doctrinale -, le Saint-Père a donc approuvé la présente Déclaration et en a ordonné la publication.

L’élaboration du texte, qui a duré cinq ans, nous permet de comprendre qu’il s’agit d’un document qui, en raison du sérieux et de la centralité de la question de la dignité dans la pensée chrétienne, a requis un long processus de maturation pour parvenir à la version finale que nous publions aujourd’hui.

Dans les trois premières parties, la Déclaration rappelle les principes fondamentaux et les présupposés théoriques afin d’offrir des clarifications importantes aidant à éviter les fréquentes confusions qui se produisent dans l’utilisation du concept « dignité ». La quatrième partie analyse quelques situations problématiques actuelles dans lesquelles l’infinie et inaliénable dignité due à tout être humain n’est pas reconnue de manière adéquate. Dénoncer ces violations graves et actuelles de la dignité humaine est un devoir, car l’Église est profondément convaincue que l’on ne peut séparer la foi de la défense de la dignité humaine, l’évangélisation de la promotion d’une vie digne et la spiritualité de l’engagement pour la dignité de tous les êtres humains.

De fait, cette dignité de tous les êtres humains peut être comprise comme « infinie » (dignitas infinita), comme l’a déclaré saint Jean-Paul II lors d’une rencontre avec des personnes souffrant de certaines limitations ou handicaps [1], afin de montrer comment cette valeur reconnue à tous va au-delà de toutes les apparences extérieures ou des caractéristiques de la vie concrète des personnes.

Dans l’encyclique Fratelli tutti, le pape François a voulu souligner avec une insistance particulière que cette dignité existe « en toutes circonstances », invitant chacun à la défendre dans chaque contexte culturel, à chaque moment de l’existence d’une personne, indépendamment de toute déficience physique, psychologique, sociale ou même morale. À cet égard, la Déclaration s’efforce de montrer qu’il s’agit d’une vérité universelle, que nous sommes tous appelés à reconnaître, comme une condition fondamentale pour que nos sociétés soient réellement justes, pacifiques, saines et, en fin de compte, authentiquement humaines.

La liste des sujets choisis par la Déclaration n’est certainement pas exhaustive. Cependant, les thèmes traités sont précisément ceux qui permettent l’expression de divers aspects de la dignité humaine qui peuvent être obscurcis de nos jours dans la conscience de nombreuses personnes. Certains seront facilement partagés par les différents milieux sociaux, d’autres le seront moins. Cependant, ces thématiques nous semblent toutes déterminantes car, pris ensemble, elles permettent de reconnaître l’harmonie et la richesse de la pensée sur la dignité qui découle de l’Évangile.

La présente Déclaration ne prétend pas épuiser un sujet aussi riche et déterminant, mais fournir quelques éléments de réflexion susceptibles d’être pris en charge dans le moment historique complexe que nous vivons, afin qu’au milieu de tant de préoccupations et d’angoisses, nous ne nous égarions pas, ni ne nous exposions à des souffrances plus déchirantes et plus profondes.

Víctor Manuel Card.Fernández, Préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi

Declaration « Dignitas infinita » à télécharger ici

Revue de Presse

La Doctrine de la foi dresse la liste des «graves violations» de la dignité humaine – Vatican News

«Dignitas infinita»: la mise au point du Vatican sur la «dignité humaine» (lefigaro.fr)

« Dignitas infinita » : morceaux choisis du texte du Vatican sur la dignité humaine (la-croix.com)

Le Vatican publie la déclaration Dignitas infinita, sur la dignité humaine — KTOTV

« Dignitas infinita », la déclaration du Vatican sur la dignité humaine | RCF

Découvrir et soutenir le jumelage avec Bafia au Cameroun

Dimanche 28 avril 2024, à partir de 12h30, vous êtes invités à un repas organisé par l’Association « Comité de Jumelage Digne – Bafia ».

Cette rencontre conviviale et festive vous permettra de mieux connaître le jumelage entre nos deux diocèses tout en participant au financement de la création d’une école Bilingue à Makénéné.

Le repas sera suivi d’une EXPO-VENTE d’objets africains !

Venez nombreux le 28 avril ! INSCRIPTION AU REPAS DISPONIBLE ICI

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