LE BLOG « Porter ensemble l’annonce de l’Évangile au monde de ce temps…»

    « Porter ensemble l’annonce de l’Évangile au monde de ce temps…»

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    ©Père C. Vian

    Le 27 janvier dernier dans la continuité et l’élan de la journée du 1e octobre 2016, les agents pastoraux du diocèse (évêque, prêtres, diacres, responsables des services diocésains et membres des conseils pastoraux de paroisse) étaient invités à se retrouver à nouveau pour porter ensemble ce qui est au cœur de la mission de l’Église  : l’annonce de l’Évangile au monde de ce temps.

    La journée était animée par Maud et Alex Lauriot-Prévost, responsables du pôle nouvelle évangélisation dans le diocèse d’Avignon. Cette journée nous a invités à réfléchir sur la façon d’orienter toute une paroisse vers l’évangélisation.
    Il nous a d’abord été rappelé que le premier défi était de « faire » de chacun de nous des baptisés évangélisés et évangélisateurs. Ce premier défi rencontre des écueils intérieurs et extérieurs que nous avons cherché à identifier et qui remettent en cause le principe même de l’évangélisation qui est pourtant le mandat que Jésus a confié à son Église. Ainsi, Évangéliser serait du prosélytisme, il vaudrait mieux être le levain dans la pâte et mettre en œuvre la charité et la solidarité chrétienne, l’évangélisation ne serait pas respectueuse des autres religions…
    Une fois déminés ces écueils,  en nous appuyant sur la Sainte Écriture et l’enseignement de l’Église, nous avons réfléchi à la façon de tous devenir des disciples-missionnaires à l’appel du pape François dans son texte programmatique «La joie de l’Évangile »: « En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf.Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (n 120).
    Les animateurs de la journée nous ont alors aidés à bien clarifier les  raisons et les principes de l’évangélisation et bien comprendre qu’elle ne repose pas d’abord sur des techniques mais sur une attitude de foi et de cœur qu’il s’agit de découvrir. À la suite et à l’appel du pape François nous avons alors été invités à renouveler les pastorales classiques, découvrir de nouveaux parcours et réviser les pratiques anciennes. Comme il le dit, Il nous faut repenser nos formes d’apostolat afin qu’elles « soient essentiellement et non de temps en temps missionnaires. Il faut abandonner le vieux critère: « parce qu’on a toujours fait comme ça ». Il y a des choses qui ont été vraiment très bonnes et méritoires, qui aujourd’hui seraient totalement hors sujet si nous devions les répéter ».
    Dans la nouvelle évangélisation, les prêtres sont les premier de cordée. Mais un projet pastoral missionnaire (auquel chaque secteur paroissial est en train de travailler ) doit être le fruit du dialogue et de la coopération entre toutes les composantes de la paroisse. Ce projet doit être notamment réfléchi, pensé et mis en œuvre avec l’aide du conseil pastoral paroissial car « sans une recherche communautaire des moyens pour atteindre ces objectifs missionnaires, toute réforme est condamnée à se traduire en pure imagination. L’important est de ne pas marcher seul, mais de toujours compter sur les frères dans un sage et réaliste discernement pastoral », affirme le pape François.
    Nous ont ensuite été partagés des exemples de projets pastoraux missionnaires, des principes ayant fait leur preuve pour la mise en œuvre d’une véritable conversion pastorale missionnaire et les moyens concrets de la mettre en œuvre localement.
    Entre les temps d’enseignement, les membres des conseils pastoraux de paroisse ont pu se retrouver pour s’approprier ce qui avait été dit et voir comment le mettre en œuvre concrètement localement.
    Cette journée a été  vécue en cherchant à mettre en œuvre les cinq essentiels ou dynamiques de croissance de toute communauté, qu’elle soit diocésaine ou paroissiale. La louange, les temps de formation, la fraternité et la mise en commun de ce que nous étions et avions apporté (notamment pour le repas) ont été au cœur de notre rassemblement.
    À chacun, maintenant, personnellement et communautairement, là où il vit à tout mettre en œuvre afin que la joie de l’Évangile puisse rejoindre toute personne vivant sur notre belle terre de Haute Provence car, nous rappelle encore le Saint-Père, personne ne doit être exclu de la joie qu’apporte Jésus.
    Père Christophe Disdier-Chave
    vicaire général 
    curé-doyen du pays de Forcalquier.